Prêts pour un petit saut dans le futur ? Décollage pour l’année 2100 !

Serons-nous 10 milliards ou 4 milliards d’êtres humains ? Nations Unies, HSBC... les études et articles vont bon train sur les estimations d’évolution démographique d'ici la fin du siècle. Serons-nous plus nombreux ou deux fois moins ? Quels impacts sur le marché de l'immobilier et nos métiers ?

Deux études parues cet été nous font faire un bond en avant, direction 2100.

Cela paraît lointain, mais si on y réfléchit, on a déjà vu passer un millénaire, un siècle et plusieurs décennies en l’espace de quelques années. Et oui, 1999 c’était hier ; 2100 c’est demain !

Retour sur les chiffres et sources de ces deux études

La première étude, le 27ème rapport des Nations Unies, World Population Prospects 2022, considère que nous ferons face à une croissance soutenue de la population, avec des prévisions portant le nombre d’humains à 8 milliards cet automne, à 9,7 milliards en 2050 et un pic de 10,4 milliards en 2100 !

source : Nations Unies

James Pomeroy, économiste chez HSBC, a quant à lui défendu l’idée contraire dans son étude parue le 22 août. En effet, l’économiste estime qu’au rythme actuel, nous ne serons plus que 4 milliards en 2100, soit deux fois moins nombreux qu’aujourd’hui !

Les deux études se fient sur le taux de fécondité qui rend compte du nombre d’enfants moyen par femme (différent du taux de natalité qui est le taux de naissances par rapport à la population totale), mais aussi du taux de mortalité, qui est le rapport du nombre de décès de l'année à la population totale moyenne de l'année.

D’autres paramètres entrent en jeu, notamment les problématiques économiques, sociétales, environnementales, nous n’entrerons pas dans les détails.

 

Quel impact sur le marché de l’immobilier ?

On ne va pas se mentir, si le nombre de prospects est de 10 milliards contre 4 milliards, les conséquences sur les métiers de l’immobilier seront favorables. Pour autant il faut savoir où auront lieu ces développements ou baisses démographiques drastiques.

L’Europe, hélas, ne semble pas être positionnée dans une perspective de croissance, quels que soient les cas de figure.

La vieille Europe porte décidément bien son nom.

 

L’impact contrasté de l’immobilier sur la société

De la rareté ou de l’offre plus abondante de produits sur le marché dépendra bien entendu de l’activité économique de notre secteur, que ce soit en matière de vente ou d’administration de biens.

En cas de pénurie, nous aurons à faire face à des augmentations de prix, si l’offre est abondante, l’effet très probablement inverse...

Les conséquences sur les populations seront : des difficultés à se loger, avec le regroupement des familles et une mixité intergénérationnelle ou alors un crash de la valeur des biens en raison d’une offre abondante.

 

L’impact de la société sur le marché

D’autres paramètres peuvent venir contrer cette tendance, notamment la hausse du niveau de vie de certaines populations. Certains jeunes adultes, bien qu’étant en couple, continuent de vivre chacun dans leur studio / 1 pièce, et décalent d’autant le moment de s’installer avec leur moitié. Nous avons donc deux biens occupés, au lieu d’un seul, certes probablement de taille supérieure.

De même, la hausse du nombre de divorces vient là aussi démultiplier le nombre de logements occupés, là où anciennement on avait une famille nucléaire dans un foyer. Un foyer = un ménage, c’est fini.

Ces études sont cependant convergentes sur un point, la population est vieillissante en Europe. Le nombre de personnes de 65 ans ou plus va exploser, obligeant là aussi le marché à s’adapter et surtout adapter son offre de logements pour les seniors.

 

Et la mondialisation ?

Autre point à ne pas négliger dans ces prévisions, et nous l’avons vécu récemment, c’est l’impact de la mondialisation et des enjeux environnementaux.

Les deux étant forcément liés, les flux migratoires qui seront des conséquences de crises économiques, politiques ou environnementales, vont apporter sur nos marchés des populations en demande de logements. Réfugiés économiques, politiques ou écologiques, leur demande sera forte et variée.

La crise de la Covid a par exemple déjà façonné nos habitudes ces deux dernières années : il y a ceux qui ont dû retourner chez leurs parents, ceux qui sont passés au télétravail, ceux qui ont décidé de changer complètement de vie et de s’éloigner des grandes villes… autant de situations nouvelles !

 

Conclusion

Tous ces changements vont façonner le marché, que nous soyons 10 milliards ou 4 milliards, mais l’enjeu sera bel et bien de loger toutes ces personnes au mieux, selon leurs souhaits…et la réalité du marché !

Un regard à long terme, pour occuper vos discussions en famille ou entre amis. Peu d’entre nous seront encore aux affaires dans ces temps à la fois si lointains mais si proches à l’échelle de l’humanité.